Page:Bacon - Œuvres, tome 4.djvu/387

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

contre la superstition, et l’aliment de la foi le mieux éprouvé. Ainsi, c’est avec raison qu’on la donne à la religion, comme la suivante la plus fidèle qu’elle puisse avoir l’une, manifestant la volonté de Dieu ; et l’autre, sa puissance[1]. Un personnage, sans doute, qui ne s’abusoit pas lui-même, c’est celui qui a dit : vous vous abusez, ignorant les écritures et la puissance d’un Dieu ; mariant ainsi, et unissant par un lien indissoluble, l’information sur la volonté de Dieu à la con-

  1. Si l’auteur des choses, en formant l’univers a pu ce qu’il a voulu, sa volonté doit être écrite dans les effets mêmes de sa puissance, et sa loi, gravée dans ses œuvres. Or, j’ai fait voir dans la note précédente que ce qui doit être à cet égard, est un effet ; et qu’il suffit, pour connoître les devoirs de l’homme, de considérer en quoi consiste son bonheur. Dieu a fait à l’homme une loi d’aimer son semblable, puisqu’il lui en a fait un besoin, et qu’en attachant le bonheur à ce sentiment, il a, par cela seul, attaché le prix de l’observation de la loi, d cette observation même.