Page:Bacon - Œuvres, tome 4.djvu/465

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blent plus réelles et plus solides que toutes celles de ces systématiques, et que nous avons rassemblées dans la cinquième partie de notre restauration ; cependant nous ne voulons hazarder aucune théorie générale et complète, persuadés qu’il n’est pas encore temps : d’ailleurs nous n’espérons pas que notre vie se prolonge assez pour nous laisser le temps d’achever la sixième partie, où seroit exposée cette philosophie que nous aurions découverte, en suivant constamment la véritable méthode dans l’interprétation de la nature. Ce sera encore assez pour nous de nous rendre utiles dans les parties intermédiaires (les deuxième, troisième, quatrième et cinquième) ; d’y faire preuve d’une sage défiance de nous-mêmes ; et en attendant, de jeter à la postérité, avec toute la sincérité dont nous sommes capables, quelques semences de vérités solides. Enfin, ne sera-ce pas assez pour nous que de n’avoir épargné aucun soin pour ébaucher une aussi grande entreprise ?