Page:Bacon - Œuvres, tome 4.djvu/66

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ples, est de marquer dans chaque espèce de corps les limites que la nature ne passe jamais, et celles qui séparent une qualité d’une autre qualité. Ainsi Us servent a faire des divisions exactes et conformes à la réalité des choses.

XIII. Les exemples d’alliance ou d’union, qui servent à faire voir l’analogie des qualités qu’on regarde ordinairement comme différentes, et qu’on suppose telles dans les divisions reçues ; par exemple, l’analogie de la chaleur du soleil avec celle du feu artificiel, et avec celle des animaux.

XIV. Les exemples de la croix, lesquels de deux ou trois routes qui se présentent d’abord à l’esprit, lui montrent celle qu’il doit suivre : c’est une combinaison du dilemme avec le disjonctif.

Étant données plusieurs causes auxquelles un effet peut être attribué, et dont chacun a pour elle quelque probabilité ; supposons trois : on dénombre d’abord ces causes par une division semblable à celle qui est la base du disjonctif, et dont les membres s’excluent réciproquement, puis l’on en exclut deux, par deux dilemmes négatifs. Enfin l’on conclut que la troisième est la véritable : il en est de même d’un plus grand nombre de causes. On fait autant de dilemmes négatifs moins un, qu’il y a de causes proposées et toutes ces causes, moins une, étant exclues colle qui reste, peut être regardée comme la véritable.