Page:Bacon - Œuvres, tome 5.djvu/119

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s’apercevroit en les touchant un instant après leur chute[1]. Mais l’air en mouvement refroidit plus qu’il n’échauffe, comme on en voit des exemples dans les vents naturels, dans celui d’un soufflet, ou dans le souffle qu’on produit avec la bouche, en la contractant. Mais au fond, un mouvement de cette espèce n’est pas assez rapide pour exciter la chaleur ; et d’ailleurs, dans le corps mu, c’est un mouvement du tout, et non des petites parties, comme il le faudroit ; il n’est donc pas étonnant qu’il n’excite aucune chaleur.

Au 19e. affirmatif,… ce 23e, négatif.

Cet exemple mérite une recherche particulière et plus exacte ; car les herbes et les végétaux, verds et humides, parois-

  1. Comme il ne joint, au mot percussion, aucun autre substantif, il y a ici une équivoque : car le boulet choque l’air en le traversant ; et en tombant, il choque des corps plus solides ; genre de choc qui seroit plus capable de l’échauffer : mais la phrase précédente et la suivante prouvent qu’il parle de l’air seulement.