Page:Bacon - Œuvres, tome 5.djvu/128

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te dont nous venons de parler, ne réside pas moins dans certaines substances de nature froide, telles que le vinaigre et l’huile de vitriol (l’acide vitriolique), que dans les substances de nature chaude, telles que l’huile d’origan et autres semblables, Aussi, les unes et les autres ont-elles également la propriété d’exciter la douleur dans les corps animés ; et, en agissant sur les corps inanimés, celle de séparer leurs parties avec violence et de les brûler. Cet exemple-ci n’a pas non plus de négative qui y réponde ; car, dans les corps animés, l’on ne connoît aucun genre de douleur qui ne soit accompagné d’une sensation de chaleur[1].

  1. Généralement parlant, et dans les degrés correspondans, les mouvemens qui excitent la douleur, sont plus vifs, plus grands et plus violens que ceux qui font naître le plaisir : or, les mouvemens vifs, grands et violens sont toujours accompagnés d’une sensation très forte de chaleur. Ainsi, un plaisir très vif, tel que celui de la génération, ou d’une grande joie, étant accompagné d’un mouvement plus vif et plus violent que celui qui ac-