Page:Bacon - Œuvres, tome 5.djvu/127

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des effets semblables à ceux de la chaleur. Or, s’il faut en croire les marins, lorsqu’on ouvre tout-à-coup des tas, des masses d’aromates qui ont été long-temps renfermées, ceux qui les premiers les remuent ou les transportent, courent risque d’être atteints de fièvres et de maladies inflammatoires[1]. Il y auroit encore ici telle expérience à faire, pour savoir si les poudres de plantes aromatiques et d’autres semblables n’auroient pas, comme la fumée, la propriété de sécher le lard ou toute autre espèce de viande suspendue au dessus.

Au 26e. affirmatif,… ce 31e. négatif.

Cette acrimonie et cette force pénétran-

  1. J’ai ouï dire à des marins qui avoient fait le voyage de Mahé, ville des Indes, d’où est tiré presque tout le poivre qui se vend en Europe, qu’on est dans l’usage de changer de demi-heure en demi-heure les matelots qui travaillent au poivre dans la calle du vaisseau, et que, lorsqu’on néglige cette précaution, ils sont atteints d’un crachement de sang.