Page:Bacon - Œuvres, tome 5.djvu/135

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miers de toute espèce, la craie, le sable marin, le sel, et autres semblables, ont une certaine disposition à la chaleur.

7°. Tout corps dans l’état de putréfaction, recèle quelque foible commencement de chaleur ; chaleur pourtant qui ne va pas jusqu’au point d’être sensible au tact. Car, ces substances-mêmes, qui, étant putréfiées, se résolvent en animalcules (f), comme la chair, le fromage, etc. ne paroissent pas chaudes au simple tact. Il en faut dire autant du bois pourri, qui la nuit paraît lumineux ; on n’y trouve aucune chaleur sensibles et la chaleur, dans les matières putrides, se décèle par les odeurs fortes et repoussantes.

8°. Ainsi, de tous les degrés de chaleur sensibles au tact, le premier paroît être celui de la chaleur des animaux, laquelle est susceptible d’une infinité de degrés différens et d’une grande latitude. Car le plus foible de tous ces degrés, tel que celui des insectes, n’est pas sensible au tact ; et le plus haut degré égale à peine celui de la chaleur des rayons solaires,