Page:Bacon - Œuvres, tome 5.djvu/150

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a lieu également par rapport à la lumière ; plus l’objet est prés du corps lumineux, plus il est éclairé et visible.

34°. Si l’on réunit plusieurs corps chauds, cette réunion augmente la chaleur de tous ; à moins que ces corps ne soient tout-à-fait mêlés et confondus ensemble ; par exemple, un grand et un petit feu, allumés dans un même lieu, augmentent la chaleur l’un de l’autre[1]. Mais une eau tiède, mêlée avec une eau très chaude, la refroidit[2].

  1. C’est ce qui nous paroit fort douteux ; ces deux feux réunis augmentent certainement la chaleur du lieu ; mais comme il est prouvé par l’expérience que tout feu a plus d’activité dans un air froid que dans un air chaud, il semble que ces deux feux doivent, à cet égard, se nuire réciproquement.
  2. Au premier coup d’œil, ce fait semble prouver directement que La chaleur n’est qu’un certain mouvement, et non une qualité propre à une certaine espèce de substance ; puisque la communication de la chaleur se fait précisément suivant la même loi que celle du mouvement, dans le choc des corps. Qu’on lise avec attention les expériences