Page:Bacon - Œuvres, tome 5.djvu/151

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35°. Une autre cause qui augmente la chaleur, c’est la durée de l’action du corps qui la communique. En effet, l’on

    qu’a faites l’abbé Nollet sur le mélange de diffétentes eaux, à différentes températures et en différentes proportions, on trouvera que, pour avoir, par le calcul, la chaleur commune de deux eaux, après leur mélange, et telle que la donne l’expérience, il faut, après avoir multiplié la quantité de chaque eau par son degré de chaleur, ajouter ensemble ces deux produits, et diviser leur somme par celle des deux masses réunies : comme dans le choc de deux corps mous, dont l’un est immobile ; ou qui se meuvent dans la même direction avec des vitesses inégales, pour avoir la vitesse commune après le choc, il faut diviser la somme des deux quantités de mouvement qu’ils avoient avant le choc, ou celle qu’avoit l’un seulement, par la somme des deux masses, Il faut convenir pourtant que, si la chaleur étoit une qualité inhérente à une certaine espèce de fluide qui tendit, comme tous les autres, à se répandre uniformément, la loi suivant laquelle elle se communiqueroit, seroit encore la même, et le résultat soit du calcul, soit de l’expérience, seroit aussi le même. Ainsi, il faut abandonner la conséquence assez spécieuse qu’on est d’abord porté à tirer du fait en question.