Page:Bacon - Œuvres, tome 5.djvu/199

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tre chose. Mais c’est un mouvement limité par des différences que nous allons y joindre, après avoir indiqué quelques précautions nécessaires pour éviter toute équivoque.

La chaleur, considérée par rapport au sentiment, n’est qu’une qualité respective, qu’une pure relation à l’homme, et non à l’univers[1] ; et c’est avec raison qu’on la regarde comme le simple effet de la chaleur sur l’esprit animal[2].

  1. Pour bien entendre ce passage, et tout ce que Bacon a déjà dit ou dira par La suite sur la recherche de la forme de la chaleur ou de toute autre qualité, il est deux choses qu’il faut distinguer avec soin ; 1°. ce qui, dans l’état, dans la manière d’être totale d’un corps, fait qu’en le touchant nous éprouvons la sensation de chaleur ; 2°. la perception de cette manière d’être, ou plutôt de la manière d’être qu’elle occasionne en nous ; perception qui constitue la sensation, et qui, le corps touché demeurant le même, varie, selon les dispositions des différens sujets dans le même temps, ou du même sujet en différens temps.
  2. Il semble que la chaleur, considérée comme sensation, puisse être définie : le sentiment de la