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Page:Bacon - Œuvres, tome 5.djvu/201

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le simple frottement, sans aucune autre chaleur préexistante ; fait qui exclut de la forme de la chaleur ce qui n’a que la simple propriété d’échauffer. Je dirai plus : quand un corps s’échauffe par l’approche d’un corps chaud, cela même n’a rien de commun avec la forme de la chaleur, mais dépend entièrement d’une nature plus élevée et plus commune ; savoir, de la nature de l’assimilation ou de la faculté de se multiplier ; ce qui doit être l’objet d’une recherche particulière.

Mais la notion du feu n’est qu’une notion purement populaire et tout-à-fait destituée de justesse. Car, de quoi, au fond, est-elle composée ? De l’idée de la chaleur et de celle de la lumière, conçues comme réunies dans tel ou tel corps ; par exemple, dans les flammes ordinaires et dans les corps chauffés jusqu’à rougir.

Ainsi, toute équivoque étant levée, passons enfin aux différences qui limitent le mouvement, et le constituent dans la forme de la chaleur.