Page:Bacon - Œuvres, tome 5.djvu/204

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Enfin, cette même différence est marquée par la nature contraire du froid[1]. Car le froid contracte tous les corps et diminue leur volume ; quelquefois même il le fait à tel point, que, par un froid très âpre, on voit les clous tomber des murs, l’airain se déjeter, le verre même, chauffé d’abord et posé ensuite sur un corps froid, se déjeter aussi et se briser. De même l’air, par l’effet du plus léger refroidissement, se contracte et diminue de volume, comme on le voit dans l’exemple 38, tab. III. Mais ce sujet sera traité plus amplement dans la recherche sur le froid.

Or, il n’est pas étonnant que le chaud et le froid aient tant d’effets analogues (voy. l’ex. 32, tab. II) ; car nous trouvons que plusieurs des différences suivantes (de celles, dis-je, dont je vais par-

  1. Toute sensation est l’effet d’un changement, et nous ne sentons vivement que les différences très marquées. Or, de toutes les différences les plus grandes, ce sont les oppositions ; ainsi, les contraires doivent se montrer et se montrent en effet réciproquement.