Page:Bacon - Œuvres, tome 5.djvu/331

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chose qui puise agir sur un corps, c’est un autre corps. Mais cette tendance à se porter vers le haut ou vers le bas, dépend soit de la texture du corps qui se meut, soit de sa sympathie ou de ses corrélations avec un autre corps. Et si l’on trouve quelque corps dense et solide qui, malgré cette densité et cette solidité, ne se porte point vers le centre de la terre, c’est fait alors de cette belle division. Or, si l’on adopte le sentiment de Gilbert[1], qui prétend que cette force magnétique, par laquelle la terre

    différentes parties de la planète, est à peu près tel qu’il seroit, si toutes ces forces étant réunies à ce centre, il avoit en effet la vertu d’attirer, avec une force égale, à la somme de toutes ces forces partielles. C’est une considération purement mathématique, qu’on ne se permet quelquefois que pour la facilité des calculs ou des démonstrations, et qu’on abandonne dès qu’il s’agit de savoir où réside réellement la force attractive. Ainsi : c’est une vraie dispute de mots qui peut être terminée par cette définition.

  1. Médecin anglois, auquel nous devons de fort belles observations sur l’aimant ; ces belles