Page:Bacon - Œuvres, tome 5.djvu/35

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méprises, ce ne seroit encore là que la moindre partie du travail nécessaire pour découvrir la texture cachée et l’intime constitution, dans un composé quelconque ; texture ou constitution que le feu ne peut que changer ou détruire, loin de la rendre plus sensible[1].

Ainsi, cette analyse et cette décomposition des corps, ce n’est point à l’aide du feu qu’il faut la faire, mais à l’aide de la raison et de la véritable induction ; par le moyen de certaines expériences auxiliaires et décisives ; par la comparaison de ces corps avec d’autres ; enfin, en ramenant leurs propriétés composées aux natures simples, et à leurs formes combinées, entrelacées dans les mixtes propa-

  1. De plus, les chymistes sont-ils bien assurés que le feu, qui a la propriété de pénétrer à travers les vaisseaux les plus épais et les mieux clos, d’en ouvrir les pores, et d’atténuer toutes les substances, n’entraîne pas avec lui quelque substance active qu’il porte dans ces vaisseaux, et qui influe sur les résultats ?