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Page:Bacon - Œuvres, tome 5.djvu/359

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qu’ensuite le mouvement même d’où résulte la polarité, lui est communiqué par la présence de la terre, comme le pense Gilbert, qui accumule les preuves pour établir cette assertions car c’est proprement à ce but que tendent toutes les recherches qu’il a faites sur ce sujet avec tant de sagacité et de dextérité. Selon lui, une cheville de fer qui est restée fort long-temps dans la direction du nord au sud, contracte insensiblement la polarité, sans avoir été touchée par l’aimant. Ce qui porteroit à penser que la terre elle-même, qui, à cause de sa distance, n’a qu’une action très foible sur ce fer (car il prétend que la surface, la croûte extérieure du globe, est destituée de tonte vertu magnétique) ; que la terre, dis-je, suppléant au défaut du contact de l’aimant, par la longue durée et la continuité de son action, excite d’abord le fer, et après l’avoir excité, lui donne la conformation requise, et la direction, qui n’en est qu’une conséquence. Il prétend de plus que, si