secte enfante une légion ; où chaque feuille loge une armée ; croyons-en, dis-je, le sentiment vivifant que fait naître cette comparaison. Certes, ce grand phénomène, considéré en masse, éclipse trois ou quatre petits faits cherchés à dessein, et ici la règle écrase l’exception. Enfin, croyons-en l’expérience, qui nous apprend que l’automne enfante plus de maladies que le printemps, sur-tout dans notre espèce *2, C’est donc durant l’hiver que chacun de ces animaux qui vivent plusieurs années, reçoit le plus grand nombre de ces coups réitérés, dont chacun, il est vrai, ne suffit pas pour lui donner la mort, mais dont la somme lui est mortelle, et dont le plus sensible effet n’a pas toujours lieu dans le temps du maximum de la cause. Ainsi le froid tend plus à la mort qu’à la vie ; et comme il a pour cause principale l’absence du soleil, où sa moindre élévation sur l’horizon, c’est avec raison qu’Aristote prétend que l’absence ou la moindre élévation de cet astre, est la cause
*2. L’effet propre de la chaleur croissante, étant de déterminer les humeurs à la peau ; de provoquer ou de faciliter les évacuations de toute espèce, elle est, par cela même, naturellement curative ; au lieu que le froid, en resserrant les pores cutanées, répercute à l’intérieur, et renferme le loup dans la bergerie ; if fait rentrer les maladies, ce qui est la plus puissante et la plus fréquente des causes de mort.