Page:Bacon - Œuvres, tome 5.djvu/403

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des corruptions, comme sa présence ; ou sa plus grande élévation, est la cause des générations. Présence, rapprochement ou élévation du soleil, chaleur croissante, expansion, accélération du mouvement, vie et jeunesse : absence, éloignement ou abaissement du soleil, chaleur décroissante, contraction, ralentissement, mort et vieillesse, ces opposés se correspondent, ce qui a sans doute ses exceptions, ses distinctions et ses limitationss car il est tel degré de froid qui ranime, et tel degré de chaleur qui tue ; mais ici l’exception cède à la règle, et il est toujours vrai en général que la chaleur décroissante tue, et que la chaleur croissante ressuscite. Le lecteur ne doit pas se persuader que nous ayons ici la présomption de vouloir décider entre ces deux grands génies ; c’est assez pour nous d’user de notre droit, qui est, comme celui de tout autre lecteur, de soumettre à notre propre examen les opinions de nos maîtres, en imitant leur généreuse indépendance. D’ailleurs, en plaidant ici la cause d’Aristote, nous sommes nous-mêmes un peu sur la défensive ; car le sentiment de ce grand homme sur cette question est une des premières bases de notre balance naturelle ; et cette opinion, ce n’est qu’après l’avoir long-temps approfondie, que, malgré ce passage de Bacon qui étoit parfaitement présent à notre esprit, nous avons pas laissé de l’adopter.