Page:Bacon - Œuvres, tome 5.djvu/83

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déployer beaucoup de sagacité dans ce premier choix des faits (a). Supposons qu’il s’agisse de chercher la forme de la chaleur[1].

Les exemples analogues par la nature de la chaleur, sont, 1°. les rayons du soleil, sur-tout l’été, et à midi[2].

  1. Quand il s’agira de la seule chaleur, nous emploierons ce mot même ; et quand il sera question de comparer au froid cette même qualité, nous dirons le chaud et le froid ; car ces deux façons de parler, la chaleur et le froid ; la nature, la forme du chaud, sont également choquantes ; une des premières précautions à prendre pour éclairer l’esprit, c’est de ne pas blesser l’oreille.
  2. Pas précisément à midi, ni au solstice d’été ; mais deux ou trois heures après midi, et quelques semaines après le temps du solstice. Car le maximum de la chaleur, et en général de l’effet de toute cause dont l’action se fait sentir encore après qu’elle a cessé d’agir, n’est pas au moment précis du maximum de cette cause, mais à l’épogue où son effet actuel joint aux parties de ses effets antérieurs encore subsistantes et successivement accumulées, composent la plus grande somme possible. Voilà une considération que Ba-