Page:Bacon - Œuvres, tome 6.djvu/142

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tôt comme des effets de la tendance des parties homogènes à se rapprocher les unes des autres, et à se réunir. Or, il est deux différences essentielles qui distinguent ce mouvement de celui d’indigence : l’une est que, dans les effets de ce dernier, la principale cause est l’aiguillon (le stimulus) d’une nature contraire et ennemie qui, en repoussant certaines parties, les pousse, par cela même, les unes vers les autres ; au lieu que, dans les combinaisons résultantes du mouvement dont nous parlons actuellement (en supposant toutefois l’absence de tout lien et de tout obstacle), les parties s’unissent par analogie ou affinité, nonobstant l’absence de toute nature ennemie qui, en les combattant, les unisse plus fortement. L’autre est qu’ici l’union est plus étroite, et se fait, pour ainsi dire, avec plus de choix. Dans le premier cas, si les deux corps, n’ayant pas beaucoup d’affinité l’un avec l’autre, peuvent du moins éviter la substance, ennemie, ils ne laissent pas de s’unir assez