Page:Bacon - Œuvres, tome 6.djvu/159

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des pôles d’un aimant[1], Gilbert a observé qu’à proprement parler, ce n’est point une fuite, une répulsion, mais l’effet d’une conformité, d’une tendance commune à prendre la situation respective la plus convenable.

Soit le onzième mouvement, celui d’assimilation ou de multiplication de soi-même, ou enfin de génération simple. Or, par génération simple, nous n’entendons pas celle des composés, des mixtes, tels que les plantes et les animaux ; mais celle des corps similaires. Le mouvement dont nous parlons est celui par lequel les corps similaires transforment d’autres corps qui ont de l’affinité avec eux, ou qui du moins sont bien disposés, bien préparés pour cette opé-

  1. Deux aimans ou deux fers aimantés, ayant chacun deux pôles, se repoussent par leurs pôles semblables, et s’attirent par leurs pôles différens. Or, tout fer mis en contact avec l’aimant ou avec le fer aimanté, devient lui-même, du moins pour quelque temps, un aimant qui a aussi deux pôles.