Page:Bacon - Œuvres, tome 6.djvu/175

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ourses, plutôt qu’autour d’orion ou de tout autre point du ciel[1] ; une telle

    bite presque circulaire. Enfin, nous faisons venir successivement cinq autres comètes, auxquelles nous donnons les mêmes ordres, relativement aux cinq autres morceaux, en recommandant à une d’entr’elles de prendre la bille un peu plus pleine pour Mars, afin d’allonger davantage son ellipse, etc. et voilà tout expliqué ; il ne nous manque plus que des preuves ; car des explications ne sont point des démonstrations, et une hypothèse, pour être solide, ne doit être qu’une allonge de l’observation. Mais quel est votre sentiment sur ce point ? diront peut-être quelques lecteurs. Nous pensons, répondrons-nous, que l’hypothèse de M. de Buffon a pour elle de très fortes probabilités, quoiqu’il n’ait peut-être pas assez supposé. Quand nous promenons nos regards dans l’espace, nous n’y voyons que des soleils, tout est soleil, tout est feu dans l’univers, et les planètes méritent à peine qu’on en parle. La masse de notre soleil est immense en comparaison de celle de nos six planètes primaires, prises en somme ; selon toute apparence, ces miettes sont sorties de ce gros morceau.

  1. Il faudroit dire : pourquoi l’axe du mouvement diurne de le terre est dirigé plutôt vers un point situé entre les deux ourses, que vers orion où tout autre point du ciel ?