Page:Bacon - Œuvres, tome 6.djvu/176

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question semble avoir pour principe je ne sais quel étonnement stupide ; ces choses-là, pense-t-on, devant se tirer immédiatement de l’expérience, être admises purement et simplement comme positives[1]. Il n’est pas douteux qu’il n’y ait dans la nature bien des choses qu’on doit regarder comme les dernières de toutes, et comme inexplicables ; mais celle dont nous parlons paroît n’être pas de ce nombre, et notre sentiment est qu’elle a pour cause une certaine corrélation ou harmonie entre les parties de l’univers ; corrélation qui n’a pu encore être saisie et déterminée par l’ob-

  1. Le positif est composé de toutes ces choses sur lesquelles l’expérience, la raison, la coutume, ou la convenance, défendent de disputer, et même de raisonner ; tels sont les loix établies, les règles des jeux, les dogmes d’une religion dominante, les petites loix qui composent l’usage du monde et le code de la politesse ; enfin certains systèmes très fondés, mais qui, pour la plupart des hommes, ne sont que des articles de foi, comme le système newtonien, etc.