Page:Bacon - Œuvres, tome 6.djvu/208

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pliqué, et n’est balancé que par la force de cette très petite portion du fluide vivifiant, qui peut se loger dans ces parties.

(f) Car, tant que ces fluides sont pénétrés d’un esprit plein de vie, de force et d’activité, etc. Si, au lieu de ces figures et de ces expressions poétiques, déplacées en physique, et qui n’expliquent rien, Bacon nous disoit comment cet esprit peut empêcher les parties homogènes de se réunir, notre esprit seroit un peu plus satisfait. Or, cette explication si difficile à saisir, il n’est pas impossible d’en approcher. 8i nous en croyons Hippocrate, où plutôt notre expérience, de ces différentes forces qui nous vivifient et qui exécutent toutes nos fonctions, la principale est une force expulsive (vis expultrix, c’est l’expression de Galien) ; et ce qui semble le prouver, c’est que, dans tous les cas où la force vitale reçoit quelque grand accroissement, toutes les excrétions sont augmentées considérablement ; ce qui ne pourrait être, si la force qui agit en nous ne chassoit du centre à la circonférence *. Or, cette

 *.  Les vaisseaux du corps humain, dira-t-on, sont cylindriques ou coniques ; une force qui contracteroit leurs fibres circulaires, rétréciroit leur capacité, et tendroit par cela même l’expulsion, en comprimant les fluides qu’ils contiennent, et les déterminant vers les orifices de ces