Page:Bacon - Œuvres, tome 6.djvu/328

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exact sur les corps chauds, on peut, en rapportant le mode caractéristique du sujet à ce degré fixe, et en usant d’une expression comparative, diviser ainsi : les corps dont le degré de chaleur est plus souvent au-dessus du degré moyen qu’au-dessous, et ceux dont le degré de chaleur est plus souvent au-dessous de ce terme fixe qu’au-dessus. Pour abréger, on appelleroit chauds actuellement tous les corps dont le degré de chaleur seroit actuellement au-dessus de ce terme fixe, et froids actuellement ceux dont le degré actuel de chaleur seroit au-dessous ; et il en seroit de même du degré habituel : on appelleroit simplement chauds ceux dont le degré habituel serait au-dessus du terme fixe, et simplement froids ceux dont le degré habituel seroit au-dessous. Car le degré moyen, précis, et l’égalité, n’ont jamais, ou presque jamais lieu ; et l’on peut, sans erreur sensible, les regarder comme n’ayant aucune réalité ; ce ne sont que des limites purement idéales, les degrés des modes des êtres réels, étant toujours d’un côté ou de l’autre de ce terme fixe, et toujours inégaux.

N. B. Que cette manière de diviser mettroit en état de répondre à cette question qu’on pourroit faire au chancelier Bacon, qu’il ne se fait point, et à laquelle par conséquent il ne fait aucune réponse : quel est de degré de chaleur des corps que,