Page:Bacon - Œuvres, tome 6.djvu/47

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chien ; et que, pour la preuve de l’existence de cette lumière que recèle un air qui n’est pas éclairé extérieurement, on s’en rapporte aux yeux du chat, du hibon et d’autres animaux de cette classe, qui ont la faculté de voir la nuit. En effet, suivant l’opinion de Telèse (opinion assez fondée), dans l’air même réside une certaine lumière originelle, quoique foible, ténue et presque toujours insuffisante pour les yeux de l’homme et de la plupart des autres animaux. C’est à l’aide de cette lumière, que ces autres animaux, aux organes desquels elle est proportionnée et suffisante, peuvent voir durant la nuit. Car on ne peut se persuader qu’ils aient la faculté de voir sans l’intermède de la lumière, ou à l’aide de la seule lumière interne[1].

  1. C’est-à-dire, à l’aide de celle qui serait contenue dans l’organe même de la vues mais l’une et l’autre de ces deux suppositions sont purement gratuites, et, de plus, assez inutiles ; car, de même que ; dans notre espèce, il est des individus dont