Page:Bacon - Œuvres, tome 6.djvu/69

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pand son odeur jusques dans les plus petites parties d’une masse d’air beaucoup plus grande.

Une très petite quantité de certaines matières brûlées, forme un nuage d’un volume immense.

Les différences les plus légères, les nuances les plus délicates des sons ; par exemple, celles des sons articulés, sont déterminées par l’air, qui leur sert de véhicule, dans toutes sortes de directions ; différences qui, quoique très atténuées et très affoiblies, ne laissent pas de pénétrer par les pores et les interstices du bois et de l’eau, sans compter qu’elles s’y répercutent ; le tout, avec la plus grande vitesse et très distinctement.

La lumière, et la couleur même, franchissent, en un clin d’œil, des espaces immenses, pénètrent à travers des corps très compacts, tels que le verre, à travers l’eau, et y forment des milliers d’images qui se diversifient à l’infini, enfin, elles s’y réfractent, et s’y réfléchissent.