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Page:Bacon - Œuvres, tome 7.djvu/147

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Pour rendre raison de l’effet qu’on leur attribue, on pourroit dire que ces pépins ou grains tirent de la terre les sucs propres pour nourrir l’arbre ; ce qui est d’autant plus vraisemblable, que ces grains ou pépins, quoique sans racines, deviendroient eux-mêmes des arbres avec le temps. Mais ces racines ayant plus de force, et attirant tout le suc alimentaire, se l’approprient et se l’assimilent, après l’avoir attiré ; à peu près comme les grands poissons dévorent les petits[1].

  1. Mais alors à quoi servent ces grains ou ces pépins ? Pour les faire servir à quelque chose, il faut dire que les grains ou pépins, réunis avec les racines, attirent les sucs en plus grande quantité que ne le feroient les racines seules, et qu’ensuite celles-ci s’approprient le tout ou que ces pépins fermentant sur les racines y occasionnent une espèce d’irritation qui augmente leur force attractive, leur succion ou enfin, que ces pepins eux-mêmes fournissent aux racines un nouveau suc alimentaire ou, etc.