Page:Bacon - Œuvres, tome 7.djvu/165

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foie de l’oie étoit regardé comme un mets délicat, et qu’ils avoient même emprunté de la médecine des méthodes pour s’en procurer de plus grands et d’une saveur plus exquise ; mais cette partie de l’animal est-elle plus nourrissante ? C’est un point qui n’a pas encore été éclairci. Il est constant que la moelle a plus de substance alimentaire que la graisse ; et je conçois qu’une décoction d’os et de nerfs, pilés et ensuite bien passés, fourniroit un bouillon très nourrissant. Car le scoth-schink, mets très succulent, et composé de pieds et de nerfs de bœufs qui ont subi une longue coction, est éminemment nutritif ; il en est de même de cette gelée qu’on fait avec des jarrets de veau, et qu’on emploie comme restaurant. Cette pulpe qu’on trouve dans le corps des crabes et des écrevisses, étant assaisonnée avec du beurre et des épices, est aussi plus nourrissante que cette substance qu’on trouve dans les pattes. Enfin, le jaune d’œuf nourrit plus que le blanc. En sorte que les parties intérieures