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Expériences diverses concernant les alimens les plus nutritifs, soit solides, soit liquides.

45. Dans l’article précédent nous avons traité de l’évacuation du corps, parlons actuellement de sa réplétion par le moyen des restaurans, dans la consomption et les maladies amaigrissantes. Parmi les végétaux, il en est qui l’emportent sur tous les autres par leur faculté nutritive. Par exemple, les graines et les racines ont plus de substance nutritive que les feuilles. C’est sans doute cette raison qui a déterminé le pape à séculariser l’ordre des feuillans ; il a jugé que les feuilles n’étoient pas, pour le corps humain, une nourriture suffisante. Mais la chair des animaux est-elle susceptible des mêmes différences ? c’est ce qu’on n’a pas encore suffisamment vérifié. On peut demander, par exemple, s’il est vrai que le foie et les autres viscères sont plus nourrissans que les parties extérieures ; je n’ignore pas que, chez les Romains, le