Page:Bacon - Œuvres, tome 7.djvu/21

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de la magie naturelle, avant de leur donner place dans la collection, on aura soin de les discuter et de les éplucher avec toute la sévérité requise ; sur-tout celles qu’on déduit ordinairement de ces sympathies et antipathies si rebattues, et qu’on adopte avec tant de simplicité et de facilité soit à les croire, soit à en controuver d’autres.

Et ce ne sera pas avoir peu fait que d’avoir débarrassé de ces trois espèces de superfluités, notre histoire naturelle ; autrement des milliers de volumes suffiroient à peine pour contenir tout cela. Mais ce n’est pas encore tout : dans un ouvrage qui doit, par lui-même, avoir beaucoup d’étendue, il n’est pas moins nécessaire d’exposer, d’une manière très succincte, ce qu’on y fait entrer, que d’en retrancher tout le superflu. À la vérité, cette exposition si précise, si sévère et si châtiée, sera un peu moins amusante, soit pour le lecteur, soit pour l’auteur même mais on ne doit pas oublier qu’il s’agit beaucoup moins ici de se procurer