Page:Bacon - Œuvres, tome 7.djvu/22

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une habitation agréable, une espèce de maison de plaisance, qu’une sorte de grenier, de grange, de magasin, où l’on puisse trouver au besoin, et prendre à mesure, tout ce qui sera nécessaire dans le travail de l’interprétation, qui doit succéder, et qui est le principal objet.

IV.

Dans cette histoire que nous demandons, ce que nous avons principalement en vue, et dont, avant tout, on doit s’occuper, c’est de lui donner une assez vaste étendue, et de la tailler, pour ainsi dire, à la mesure de l’univers ; et au lieu de resserrer le monde entier dans les étroites limites de l’esprit humain, comme on l’a fait jusqu’ici, il faut relâcher peu à peu les liens de l’entendement, le dilater en quelque manière, et lui donner enfin assez de capacité pour embrasser l’image de l’univers entier, mais de l’univers tel qu’il est. Car ces vues si resserrées, cet esprit si étroit, qui fait qu’on envisage trop peu d’objets, et qu’on veut prononcer d’après