Page:Bacon - Œuvres, tome 7.djvu/222

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le prouve la rupture des cordes, la difficulté de tourner les chevilles, de lever le couvercle de certaines boîtes, d’ouvrir les fenêtres et les portes à coulisses dans les temps humides ; tous effets d’une sorte d’infusion dans l’air humide ; effets très analogues à ceux de l’infusion dans l’eau ; l’eau alors répandue dans l’air faisant renfler le bois, comme nous en sommes assurés en voyant les fentes et les gerçures des boules disparoître, lorsqu’on les tient plongées dans l’eau pendant un certain temps. Mais cette partie de notre expérience se rapporte à l’altération, et doit être renvoyée au chapitre où ce sujet sera traité ex-professo.

81. La conversion de l’air en eau est encore sensible dans l’exemple des marbres, ou pierres d’une autre espèce, et dans les portes, lambris, parquets, etc. qui suent dans un temps humide.

La vraie cause de ce phénomène paroît être ou l’humidité que fournit le corps même, ou l’air humide et condensé dans un corps solide ; mais on doit