Page:Bacon - Œuvres, tome 7.djvu/223

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plutôt l’attribuer à cette dernière cause ; car durant les nuits fort humides, le bois peint à l’huile se couvre plus promptement de gouttes d’eau que le bois ordinaire ; ce qui vient du poli et de la densité de l’enduit, qui n’admet aucune vapeur, et qui, après avoir repoussé les parties aqueuses, les condense sous la forme d’une rosée[1]. On sait de plus que

  1. Desaguliers, disciple de Newton, raisonnant sur un phénomène fort analogue à celui-ci, l’explique à peu près de la même manière ; l’eau, dit-il, jetée par aspersion sur un corps gras, s’y réunit en gouttes presque sphériques, et semble se rouler dessus ; ce qui dépend d’une attraction et d’une répulsion combinées : l’eau étant repoussée par la surface grasse ; et ses parties propres s’attirant réciproquement, d’abord en vertu de la force attractive résidante dans chacune d’elles, puis en vertu de la répulsion même que cette surface exerce sur elles, et qui les pousse avec plus de force les unes vers les autres, elles affectent, en se réunissant, la figure où la distance des extrémités au centre est la moindre, et qui les met ainsi en état de se rapprocher les unes des autres autant qu’il est possible.