Page:Bacon - Œuvres, tome 7.djvu/290

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puisse être la dépression que le corps supérieur exerce sur le corps inférieur, ni l’un ni l’autre ne font de bruit. De même encore ces mouvemens excités dans les petites parties d’un corps solide, et qui sont la principale cause du mouvement violent, cause inconnue jusqu’ici, s’exécutent sans bruit ; car ce bruit qu’on entend quelquefois en pareil cas, est produit par le froissement de l’air, et non par l’impulsion que ces parties exercent les unes sur les autres. Il paroît aussi que, dans tous les cas où un corps placé devant un autre, cède à son impulsion, ce dernier le suivant immédiatement, il n’en résulte aucun son, en supposant même que le mouvement soit très grand et très rapide.

116. L’air qui se déploie dans un espace où il est tout-à-fait libre, ne produit aucun son, à moins qu’il ne soit vivement frappé, comme il l’est par une corde qu’on fait résonner ; car alors l’air est frappé brusquement par un corps dur et roide ; et si cette corde n’est frappée,