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Page:Bacon - Œuvres, tome 7.djvu/330

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bration, on approche de son oreille les deux branches de cet arc, le son paroîtra beaucoup plus fort, et aura quelque analogie avec un ton musical. La raison de ce double effet est qu’alors, en vertu de la compression de l’air, le sensorium est frappé avant que le son ne se disperse. On observera le même phénomène si, en faisant résonner la corde, l’on tient dans ses dents une des extrémités de l’arc. Mais ici ce seront les dents qui transmettront le son à l’organe de l’ouïe, vu l’étroite communication que la nature a établie entre ces deux parties ; communication dont on ne pourra douter ; si l’on considère qu’un son rude et âpre agace les dents. On obtient le même effet, en approchant des tempes les extrémités de l’arc : mais alors l’effet vient de ce que le son glisse de cette partie dans l’oreille.

150. Si, après avoir approché de son oreille une verge de fer ou de cuivre, on frappe sur son autre extrémité, le son paroîtra beaucoup plus fort et plus grave que si, en tenant la verge fort éloi-