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Page:Bacon - Œuvres, tome 7.djvu/370

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Quant aux Grecs et aux Latins, ils ont eu soin de faire une distinction entre les semi-voyelles et les muettes : parmi ces muettes, ils en distinguoient de grêles, de moyennes, d’aspirées, etc. distinctions utiles sans doute, mais qui ne sont pas encore assez exactes. Ils n’ont pas distingué avec assez de justesse et de précision ces mouvemens déliés, ces petits chocs d’où dépend la formation de ces différentes lettres : par exemple, ils n’ont pas observé qu’on ne peut prononcer les lettres B, P, F et M, qu’en contractant ou en fermant la bouche ; qu’on ne peut prononcer de suite les lettres M et B, et qu’alors on est obligé de substituer à l’M, une N ; comme dans le mot hécatombe, qui, dans la prononciation, devient hécatonbe : que l’M et le T ne peuvent être prononcés de suite, si l’on ne met un P entre deux, comme dans le mot rédemteur, qu’on a été forcé de changer en celui-ci : rédempteur, etc. En sorte que, si l’on appuie assez sur ce sujet pour le bien approfondir, on reconnoîtra que