Page:Bacon - Œuvres, tome 7.djvu/45

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que doute sur l’observation ou l’expérience qu’il rapporte, il ne doit point du tout le dissimuler, ni user de réticence sur ce point, mais l’exprimer franchement et tel qu’il est, sous forme de note ou d’avertissement. Nous souhaitons que cette histoire primaire soit écrite avec la plus religieuse exactitude, et avec autant de scrupule que si l’auteur eût prêté serment pour chaque article. Car le volume des œuvres de Dieu (autant du moins qu’il est permis de comparer la majesté des choses divines avec la nature basse des choses terrestres) est comme le second volume des saintes écritures.

En quatrième lieu, il ne sera pas inutile de semer dans l’ouvrage, à l’exemple de Pline, quelques observations sur différens sujets par exemple, d’observer, dans l’histoire de la terre et de la mer, que la figure des deux continens (si toutefois on peut faire fond sur les relations des navigateurs) va en se rétrécissant et comme en s’aiguisant vers le sud ; qu’au contraire elle va en s’éten-