Page:Bacon - Œuvres, tome 7.djvu/46

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

dant et s’élargissant vers le nord ; qu’en conséquence le contraire a lieu par rapport aux mers : que ces grandes mers qui pénètrent fort avant dans les terres, et qui en rompent la continuité, s’étendent du nord au midi, et non de l’est à l’ouest[1], à l’exception peut-être de ces régions extrêmes qui sont voisines des pôles. Il est un autre genre d’additions qui ne seront pas non plus déplacées dans notre histoire je veux parler de cer-

  1. Assertion manifestement fausse par rapport aux mers de très grande ou de moyenne étendue car la mer méditerranée, proprement dite est à peu près est et ouest comme on peut s’en assurer en jetant les yeux sur une mappemonde, ou sur une carte marine et comme nous l’avons nous-mêmes appris à nos dépens, ayant été obligés, dans l’hiver de 1772, à louvoyer durant deux mois entre Gibraltar et Malaga à cause d’un vent d’ouest très opiniâtre qui nous fit manquer trois fois le débouquement, et nous rejetoit toujours en dedans. Il en faut dire autant de la mer pacifique : la traversée d’Acapulco à Manille, est la plus longue que puisse faire un navigateur en se tenant toujours à peu près sur le même parallèle.