Page:Bacon - Œuvres, tome 8.djvu/12

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barrasser le vin et la bière de la plus grande partie de leurs fèces[1] ou de leur lie, et de les clarifier plus promptement, c’est de soutirer ces liqueurs. Car, quoique la lie ait la propriété de conserver la force de la boisson, et de la préserver plus long-temps de la corruption, elle ne laisse pas de s’y décharger de certaine substance épaisse qui l’empêche de se clarifier. Ce premier exemple se rapporte à la séparation.

307. On pourroit aussi, dans des vues toutes opposées, essayer de mettre la lie, et, en général, les fèces d’une liqueur dans une autre portion de la même liqueur, afin de voir ce qui en résulteroit. Car, quoiqu’en général l’effet de ces parties grossières soit de donner à la liqueur un œil trouble, elles ne laissent pas d’atténuer les esprits. Ainsi, ayant

  1. J’emploierai souvent ce terme, qui est reçu en physique, pour embrasser, à l’aide d’un seul mot, plusieurs termes particuliers, tels que lie, marc, sédiment, dépôt, etc.