Page:Bacon - Œuvres, tome 8.djvu/151

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nable, soutenue à l’aide de planches, et sur laquelle on jeta deux doigts de bonne terre bien tamisée, puis on y sema les graines après les avoir fait macérer, pendant une nuit entière, dans de l’eau où l’on avoit délayé de la bouze de vache : le froment et la graine de navet germèrent presque aussi-tôt sans être arrosés, et au bout de deux jours, avoient la hauteur d’un demi-pouce ; les autres graines ne levèrent que le troisième jour. Cette expérience fut faite au mois d’octobre : selon toute apparence, si elle l’eût été au printemps, la germination auroit été encore plus prompte[1]. Quoi qu’il en soit, elle présente un très-beau résultat ; le concours de tous ces moyens rendant la germination quatre fois plus prompte qu’à

  1. Elle auroit pu être plus prompte, absolument parlant, et l’être moins à proportion ; car il se peut que l’avantage des graines macérées, sur les graines non macérées, soit plus grand dans la saison où les semences ont besoin de ce secours, que dans celle où elles germent spontanément.