Page:Bacon - Œuvres, tome 8.djvu/185

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Il se peut aussi que la terre grasse et le fumier, appliqués sur l’endroit dépouillé, l’humectent, l’amollissent, et lui donnent ainsi plus d’aptitude à pousser des racines. Il est bon d’observer en passant, qu’on pourroit tirer de là un moyen général pour retenir la sève dans les branches, ce qui pourroit avoir d’autres usages.

428. Lorsqu’un arbre de belle apparence est stérile, il suffit de le percer jusqu’à la moelle, pour le rendre fécond : c’est une épreuve qu’on a faite. Il paroît qu’avant cette opération l’arbre étoit attaqué d’une sorte de réplétion, et comme suffoqué par la surabondance de la sève : or, l’on sait que la réplétion est ennemie de toute génération[1].

    culer par le bois et par l’écorce ; mais on peut dire, pour appuyer l’explication de l’auteur, que la sève circule plus difficilement et plus lentement, lorsqu’elle n’a plus qu’une voie de circulation, au lieu de deux.

  1. D’un côté, et non de l’autre, le mâle ne pouvant engendrer sainement et solidement qu’à