Page:Bacon - Œuvres, tome 8.djvu/192

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toujours avantageux à un arbre : cet effet purement accidentel indique un procédé qu’on pourroit tenter sur différentes espèces d’arbres à fruit, et qui suppléeroit en partie à la transplantation ; ces grands arbres n’étant pas susceptibles d’être transplantés aussi aisément que des plantes à fleur, ou herbacées.

436. Le vrai moyen de ranimer un arbre mourant, est de fouir et de remuer la terre autour du pied et des racines, et d’y mettre ensuite du fumier neuf. On sait que les bestiaux qu’on mène dans de nouveaux pâturages, semblent y rajeunir, et que leur chair devient plus tendre ; ce qui ne peut être autrement ; car il n’est point d’être, soit animal, soit végétal, qu’une nourriture meilleure qu’à l’ordinaire ne restaure, ne refasse, et ne rende comme tout neuf. Mais cette nourriture, ce n’est pas assez qu’elle soit meilleure dans la même espèce, il faut de plus qu’elle soit d’une autre espèce ; car il s’agit moins ici du mieux que du changement.