Aller au contenu

Page:Bacon - Œuvres, tome 8.djvu/206

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

par le tronc sur lequel on greffe, soit plus atténuée et mieux digérée que celle qui seroit fournie par la terre même, cependant elle est moins abondante et moins humide. Nous voyons en effet que les fruits de ce genre sont de nature très froide ; et les sucs dont ils se nourrissent, doivent être de même nature.

453. On pense aussi assez généralement, que, si l’on greffe un sujet qui ne donne que de petites poires, sur un sujet qui en donne de plus grosses, l’ente donnera de plus gros fruits que l’arbre d’où elle est tirée. Mais cette opinion ne nous paroît pas mieux fondée que celle dont nous parlions plus haut ; savoir : que, si l’on greffe une espèce à fruits tardifs sur une espèce à fruits précoces, l’ente rapportera plutôt que les arbres de son espèce ; opinion que nous avons rejetée, par la raison que le scion adopté, prévaut toujours sur le tronc adoptant. Cependant il est assez vraisemblable que, si l’on greffoit une espèce qui eût peu de sève sur une espèce qui en eût beaucoup,