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Page:Bacon - Œuvres, tome 8.djvu/211

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ment où ses feuilles commencent à pousser, on se procure des fruits de meilleure qualité. La raison de cet effet est sensible : lorsqu’on a ainsi rasé le sommet de l’arbre, la sève a moins de parties à nourrir, et moins de chemin à faire pour s’élever jusqu’au haut, Mais on doit s’attendre à voir l’accroissement ralenti par cette amputation, comme nous l’avons déjà observé. Au reste, on pourroit tenter aussi cette expérience sur des arbres d’une autre espèce.

456. Si nous devons en croire certaines relations, en faisant plusieurs trous au tronc d’un mûrier, et y insérant des coins faits avec le bois de quelque arbre de nature chaude, tels que le térébinthe, la lentisque, le gayac, le genévrier, etc. on aura d’excellentes mûres, et l’arbre sera aussi d’un plus grand rapport ; effet qu’on peut attribuer à cette chaleur de surcroît qui fomente, anime et renforce la sève et la chaleur native de l’arbre.

457. D’autres écrivains prétendent que si l’on applique aux racines et au pied