Page:Bacon - Œuvres, tome 8.djvu/232

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vent être excités à la génération que par le prurit de la volupté, et en vertu d’un mouvement, d’un élan subit et spontané. Ainsi cette combinaison des plantes de différente espèce seroit un objet d’autant plus digne de fixer notre attention, qu’on auroit lieu d’espérer de pouvoir, par ce moyen, produire de nouvelles espèces de fruits ou de fleurs, et si nouvelles, qu’il faudroit inventer de nouveaux noms pour les désigner[1]. Or, la greffe ne pourroit rien ici ; elle peut bien améliorer la qualité des fruits, et procurer des fleurs doubles mais elle est impuissante pour engendrer de nouvelles espèces ; le scion adoptif prévalant

  1. On désignerait ces espèces mixtes et composées de plusieurs espèces différentes, par des noms mixtes et composés aussi des noms respectifs des espèces composantes. Car les mots étant destinés à représenter les idées ; et les idées, à représenter les objets réels, lorsque les idées ou les objets se composent, les mots qui les représentent doivent se composer aussi.