Page:Bacon - Œuvres, tome 8.djvu/254

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exsudation de la plante même ; et elle auroit quelque analogie avec cette humidité qu’on voit sur des prunes qu’on a mises au four pour en faire des pruneaux. Car, le lecteur, sans doute, ne sera pas tenté de comparer ce phénomène avec la toison de Gédéon, qui fut, comme chacun sait, la seule sur laquelle la rosée du ciel voulut bien tomber.

496. Un fait mieux constaté, est qu’on trouve une sorte de rosée mielleuse sur les feuilles de certains arbres, principalement sur celles du chêne, du frêne, du hêtre et d’autres semblables. Mais doit-on supposer que ces feuilles ont par elles-mêmes la faculté d’opérer la concoction de cette rosée ? ou se contenter de dire, que ces feuilles, dont la surface est très lisse et le tissu fort serré, ne pouvant se pénétrer de cette rosée et l’absorber, la laissent ainsi à leur surface où elle demeure visible ? C’est une question qu’on ne peut décider que par des observations plus exactes et plus multipliées sur ce sujet. Par exemple, il faudroit tâcher de