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Page:Bacon - Œuvres, tome 8.djvu/291

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par exemple, nous doutons fort qu’un tronc sur lequel on pourroit greffer le prunier, se prêtât également à la greffe du pommier, du poirier, ou de l’oranger.

502. Ce seroit encore un objet de curiosité que de pouvoir donner aux fruits toutes les formes imaginables ; effet qu’on obtiendroit aisément en enveloppant ces fruits, lorsqu’ils seroient encore tendres, d’une espèce de moule en bois ou en terre à potier ; et de la figure qu’on voudroit leur donner. On auroit peut-être, par ce moyen, des concombres, de figure aussi allongée que celle d’une canne, ou parfaitement ronds, ou en forme de croix. On pourroit même donner aux fruits des figures plus composées, par exemple, celle d’un homme, d’un quadrupède, d’un oiseau, etc. Mais il faudroit pour cela que le moule fût de telle grandeur, que le fruit pût en remplir bien exactement la capacité. Car, si ce moule étoit trop étroit, il empêcheroit le fruit de grossir, et d’acquérir le volume propre à son espèce ; et s’il étoit