Page:Bacon - Œuvres, tome 8.djvu/294

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504. On pourroit orner des arbres d’une manière assez curieuse, en les garnissant de fleurs ou de plantes odoriférantes, qui sembleroient naître de leur tige. Il suffroit pour cela de faire sur la circonférence du tronc, un certain nombre de trous ; de mettre dans ces trous de bonne terre renforcée, animée par du fumier ; et de mettre dans cette terre des semences ou des rejettons de violiers, de fraisiers, de serpolet, de camomille, etc. ces plantes croîtroient autour de la tige comme dans un pot ; avec cette différence toutefois qu’elles tireroient peut-être de l’arbre quelque nourriture. On pourroit faire le même essai sur des scions de vignes ou de rosiers ordinaires ; et alors peut-être ces plantes, dont la substance est plus ligneuse, s’incorporeroient plus parfaitement avec l’arbre même.

505. Un antre genre de curiosité assez commun, c’est de donner différentes formes à des arbres, à des arbrisseaux ou à des arbustes, tels que le romarin, le genévrier, ou autres semblables ; ce