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Page:Bacon - Œuvres, tome 8.djvu/367

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naturellement à cela ; mais soit que la plupart n’aient pas une sève assez abondante, soit que, dans nos contrées, le froid de l’hiver, qui les resserre, arrête ou ralentisse le mouvement de cette sève, on ne peut voir ainsi réunis tous les différens degrés de l’accroissement et de la maturation, que sur les plantes très abondantes en sucs, et dans les pays chauds.

581. Certains végétaux ne vivent qu’une année ; et cette période révolue, meurent entièrement, les racines, ainsi que les parties extérieures : de ce genre sont la bourrache, la laitue, le concombre, le melon musqué, le basilic, le tabac, le sénevé, et toute espèce de bled. Il est d’autres plantes plus vivaces, et qui durent plusieurs années ; telles que l’hyssope, la germandrée, la lavande, le fenouil, etc. La courte durée des premières doit être attribuée à deux causes : l’une, est le peu de consistance et la foiblesse de leur semence ; foiblesse dont l’effet naturel est d’abréger leur période ; ce qu’on peut appliquer spécialement à