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Page:Bacon - Œuvres, tome 8.djvu/390

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rien qu’on néglige et qu’on laisse perdre autant que les feuilles des arbres. D’ailleurs, dispersées comme elles le sont ordinairement, et employées sans être mêlées avec quelque autre substance, elles contracteroient une certaine aigreur : qu’elles pourroïent communiquer à la terre.

599. Le cinquième genre de moyens qu’on peut employer pour donner à la terre plus d’action, c’est la chaleur ; effet que les anciens obtenoient par le moyen suivant : ils profitaient d’un vent un peu fort pour brûler sur une grande étendue de terrein les bruyères, les glaïeuls, les fougères, etc. puis le vent, entraînant les cendres de ces végétaux, les dispersoit sur les terres. On sait que la chaleur produite par la réverbération des murs, et en général, par toute espèce de clôture ou d’abri, amende aussi les terres. Il en est de même de l’exposition au midi. Enfin, on obtient le même effet en faisant parquer les moutons sur la terre qu’on vent amender ; effet